En préparant le voyage, nous nous étions dit « après l’effort, le réconfort ». Et ça n’a pas loupé ! Après un trek aussi fatiguant qu’éblouissant, les quelques jours passés sur Gili Trawangan ont été tout aussi exceptionnels.
La veille, nous nous sommes réveillés à 2h30 pour le sommet, cette fois ce sera 6h30. La nuit a été bonne et Amandine se sent un peu mieux déjà. L’objectif est de rejoindre Senaru, en bas du volcan sur un autre versant pour la fin du trek. Certains partent d’ailleurs de là pour le commencer dans l’autre sens. Au reveil, l’équipe des porteurs et le guide nous ont préparé un bon petit dej comme d’habitude et une vingtaine de singes sont déjà présents aux alentours, dont un avec la tronche bien défoncée.
Cette dernière partie du trek se passera surtout en forêt tropicale, et donc plutôt à l’ombre, cool ! Il fait bon, et c’est plutôt facile comparé à ce qu’on a vécu ces deux derniers jours. La végétation est assez dense, certains arbres sont immenses et on a même la chance d’apercevoir quelques singes noirs, rare selon notre guide. Nos jambes avancent toutes seules à travers les grosses racines et chemins terreux, il faut dire que c’est un peu plus facile qu’hier et la descente est progressive. Après 5h de descente, on arrive au village, la fin de notre aventure où des plantations de bananiers nous attendent. On se pose enfin !
Quel truc de fou quand on y repense: plus de 20h de marche en 3 jours, en montée et descente (3800 mètres de dénivelé positif, 3600 de dénivelé négatif), avec des paysages superbes, des climats différents (30 degrès en bas, proche de zéro en haut). Le tout accompagnés de 3 australiens sympas et d’une équipe de guide/porteurs géniaux et généreux. Des souvenirs plein la tête !
Après quelques morceaux d’ananas fraîchement coupé par notre guide, nous partons avec un chauffeur vers une boutique qui vend des billets pour l’ile de Gili Trawangan. Au final, on sympathise un peu et on lui donne un pull polaire quechua en échange de billets gratos. Il était litéralement absorbé par ce pull si léger et si chaud 🙂 Un de ses potes nous conduit jusqu’au port en moto, on monte dans un bateau qui transporte des personnes et nourriture et nous arrivons à Gili Trawangan.
Gili Trawangan est la plus large des 3 petites îles situées à l’ouest de Lombok. Elle fait 3km de long et 2km de large. Il n’y a pas de voitures ni de moto, juste des calèches et des vélos. C’est aussi celle qui est la plus animée des trois avec des bars, petits restos de bord de plage et quelques centres de plongée.
Premier constat, ça semble bien le paradis évoqué dans les cartes postales: eau turquoise et sable blanc. Un jeune moniteur de plongée nous avait proposé de dormir chez lui pour pas trop cher (et de se servir dans son frigo et de faire comme chez nous…) mais nous trouvons finalement une chambre à 1 minute à pied de la plage avec eau chaude, clim et jolie salle de bain extérieure. On paiera de mémoire quelque chose comme l’équivalent de 30€ la nuit.
Les quelques pancartes ici et là qui proposent des champignon hallucinogènes donnent le ton de l’ambiance qui règne ici. On mange le soir chez Rudy’s, pas cher, animé et face à la mer.