Le trek du mont Rinkani est LE truc à faire sur Lombok pour peu qu’on soit quand même en forme. Les images vues sur Internet faisaient rêver des mois avant le voyage, et cette fois nous y sommes !
Caractéristique du trek : 3 jours, 3800 mètres de dénivelé positif, 3600 de dénivelé négatif, 21h de marche.
Le chauffeur est à l’heure, et nous prenons nos « box » de petit déjeuner que nous a filé la patronne de l’hôtel. On sait que la route est plutôt longue, mais le paysage vaut encore une fois le détour. Après 3h de route à travers les montagnes (où ça tourne donc dans tous les sens…), on arrive enfin au village de Sembalun, un coin un peu paumé il faut dire ! C’est le vrai village, avec la population locale, le peu de moyens et tout et tout. Nous aurons même droit à goûter au toilettes locales (à l’air libre, derrière un mur, où il faut remplir un sceau d’eau de pluie pour évacuer les déchets).
Nous attendons avec un groupe d’homme bien sympathiques et intrigués, forcément. Toujours hospitaliers, ils nous proposent de boire du thé avec eux et nous leur proposons ce qu’il y a dans nos box de petit dej’ en échange. Parmi ces homme se trouvent nos futurs porteurs, ceux qui vont trimbaler la nourriture et le matos pendant le trek. Nous devions être 7 pour le trek, et nous serons finalement 5. Nous deux et trois australiens. Après s’être enregistré au bureau du trek (petite balade pour Thomas à l’arrière d’une camionnette sur des routes défoncée avec les 3 australiens pendant qu’Amandine était restée avec les porteurs), retour au village, nous partons à 10h 🙂
Notre guide n’a que 22 ans, et notre petite troupe se met en route direction le haut volcan (3726m) en face de nous. C’est le second volcan plus haut d’Indonésie et nous démarrons à 1156m d’altitude. Au bout d’une heure de marche à monter, après avoir rencontré quelques vaches et bien sué, nous faisons une pause sur une colinne pour souffler un peu. Ça va être sportif ! Nous nous trouvons ensuite en pleine prairie, sous un soleil de plomb. Arrivés au premier point de ravitaillement (pos), notre guide nous donne des bananes pour « energy » qu’il disait. Heureusement qu’il parlait anglais d’ailleurs. Pendant ce temps les porteurs nous font à manger : pates épicées, riz, légumes et thé.
La seconde partie est la plus dure, 3h de marche à nouveau, 3h de grimpe encore plus forte. Il fait super chaud, on sue, on est crevés, et la pluie tombe en fin de journée pour couronner le tout avec du brouillard ! Après la prairie, on arrive dans la forêt avec de grosses racines sur lesquelles il est facile de se péter la tronche. Après 6h de marche depuis ce matin, nous arrivons à notre point de chute de la journée, au rim camp à 2639m d’altitude, sur la crête du volcan. Là, le brouillard se dégage, et on reprend un peu de force alors que les tentes sont déjà montées par les porteurs. Ces mecs sont fous ! Ils sont parfois en tongs, et portent quelque chose comme 30 ou 40 kilos sur un gros bambou posé sur leurs épaules. Sans jamais se plaindre, avec le sourire, chapeau ! Nous profitons d’être arrivés pour faire connaissance avec d’autres français (le trek est fait par plusieurs groupes qui ont chacun leur guide) et partager le calvaire qu’on vient de vivre ses dernières heures. La nuit tombe très vite, et ça tombe bien puisqu’on est claqués! Après un repas sous la tente et des étoiles plein les yeux (aucune lumière et un ciel parfaitement dégagé, forcément ça aide), on se couche à 9h 🙂